Alors que les cours ont été suspendus pendant la période du confinement général, certains établissements ont exigé le règlement des frais du troisième trimestre. D’autres n’ont pas encore remboursé les frais versés à l’avance par des parents d’élèves.
La crise du Covid-19 a complètement chamboulé la saison scolaire. Afin d’éviter le risque de propagation au sein des élèves et du cadre enseignant et administratif, les administrations des établissements éducatifs publics et privés ont été contraints de suspendre les cours pour tous les niveaux dès le premier jour du confinement général décrété le 22 mars dernier. Si le confinement s’est déroulé quasi normalement pour les élèves et le cadre éducatif des établissements éducatifs publics qui ont respecté les consignes de sécurité et se son cloîtrés chez eux, un problème s’est, par contre, posé pour les établissements éducatifs privés relatif aux frais du troisième trimestre. Payera, payera pas? En effet, bien qu’il n’y ait pas eu de cours présentiels dans la majorité de ces établissements, certaines directions d ‘établissements ont sommé les parents de régler les frais de scolarité du troisième trimestre sous peine de ne pas renouveler l’inscription de leurs enfants dans l’établissement l’année prochaine.
Cette pression exercée par les établissements privés a suscité l’indignation de plusieurs parents d’élèves qui ont reproché aux établissements de vouloir se sucrer sur le dos des parents et profiter de la situation pour continuer à assurer des rentrées d’argent alors qu’il n’y a eu aucun cours présentiel assuré par des professeurs et aucune activité extrascolaire, outre les frais de cantine et de transport scolaire qui ont déjà été réglés à l’avance par les parents pour certains établissements scolaires privés.
Les associations des parents d’élèves sont montées au créneau
Offusquées, des associations de parents d’élèves ont créé des pages sur les réseaux sociaux où elles partagent leurs avis sur la question de régler ou non les frais de scolarité du troisième trimestre. Les posts défilent les uns après les autres sur les pages facebook.
Des parents qui ont réglé à l’avance les frais de scolarité du troisième trimestre s’interrogent s’ils vont ou non être remboursés par la direction de l’établissement. Idem pour les frais déjà payés des activités extra-scolaires, du transport, de la cantine… A titre d’exemple, l’association des parents d’élèves d’une école privée, sise au centre-ville et réputée pour son sérieux, a publié le post suivant sur sa page officielle : «Nous tenons à informer les parents que nous avons envoyé trois courriers au nom de l’association des parents d’élèves soutenant la demande des parents pour le remboursement, ne serait-ce que partiel, des frais de scolarité du troisième trimestre. L’APE a clairement signifié que l’enseignement à distance tel qu’il a été instauré malgré les efforts déployés n’équivaut pas à l’enseignement présentiel et reste bien inférieur à ce dernier».
De leur côté, certains établissements éducatifs ont brandi l’argument selon lequel ils doivent s’acquitter de certaines charges et payer les enseignants qui assurent les cours à distance. Finalement, il semblerait qu’un accord à l’amiable ait été trouvé par quelques établissements qui ont proposé aux parents d’élèves, qui ont déjà payé les frais de scolarité du troisième trimestre, de les exempter des frais de scolarité d’un trimestre lors de la prochaine inscription.
D’autres établissements ont proposé aux parents de leur rembourser la moitié des frais de scolarité du troisième trimestre. Le coronavirus aura, ainsi, contribué à créer un climat de tension et à faire des vagues au sein des relations parents d’élèves et établissements éducatifs privés, réputées pourtant pour être cordiales et conviviales.